jmlo
29/11/2005, 19h11
Je sait que c'est contre ses règles mais comme franconaute est composé à 98,5% de belges j'aimerai savoir ce qu'ils en pensent ? (je croyait que c'était fini ses conneries )
Des responsables flamands réclament la fin du royaume
LE MONDE | 28.11.05 | 15h06 • Mis à jour le 28.11.05 | 15h06
BRUXELLES CORRESPONDANT
Une cinquantaine de personnalités flamandes, issues essentiellement du monde économique, viennent de signer un appel à l'éclatement de la Belgique. Paru vendredi 25 novembre, à la veille de la conclusion des fêtes commémoratives du 175e anniversaire du royaume, cet appel relaie d'autres plaidoyers pour le séparatisme, à savoir la scission entre la Flandre et la Wallonie.
Ces personnalités plaident pour la naissance d'un Etat indépendant flamand. Parmi les signataires se trouvent notamment le PDG de Mac Kinsey Belgium, le directeur du principal hebdomadaire économique de Flandre, un ancien éditorialiste de l'influent quotidien De Standaard et un ex-président du patronat. L'initiateur du projet est Remi Vermeiren, qui a été, jusqu'en 2003, le dirigeant de KBC, l'une des grandes banques du pays. Réunis sous la bannière du cercle de réflexion De Warande, ces responsables affirment que, si elle veut poursuivre son développement et faire face aux défis de la mondialisation, la Flandre doit se délester de l'Etat belge.
THÈSES DE L'EXTRÊME DROITE
Ils estiment que le démanteler coûtera, à terme, moins cher que de le maintenir dans sa situation actuelle. Et critiquent la complexité des institutions fédérales, les laborieux compromis politiques entre les communautés et les "transferts financiers Nord-Sud", à savoir de la Flandre vers la Wallonie, par le canal, entre autres, de la sécurité sociale, principal élément de solidarité entre les régions.
Le texte reprend l'essentiel des thèses du parti d'extrême droite Vlaams Belang, une formation ultranationaliste et xénophobe qui appelle à la disparition de la Belgique et à l'abolition de la monarchie. Un récent sondage a indiqué qu'un patron flamand sur deux estime justifiée l'accession au pouvoir d'une telle formation, alors que les partis démocratiques maintiennent un cordon sanitaire autour d'elle.
Le Voka — l'association des patrons flamands, qui compte 17 000 membres — ne s'est pas associé au texte. D'autres chefs d'entreprise l'ont vivement critiqué. Mais l'initative relance, quoi qu'il en soit, les discussions sur l'avenir de la Belgique. Une nouvelle négociation institutionnelle est annoncée pour 2007, dans un climat de tension. L'écart entre Flamands et Wallons se creuse, tant sur le plan économique que culturel. L'ensemble des partis flamands, hormis les écologistes, réclame désormais un approfondissement du fédéralisme. Une perspective qui effraie les Wallons, dont l'économie patine et dont le gouvernement s'enlise dans les scandales.
Dans les plans séparatistes flamands, Bruxelles deviendrait un district européen, sur le modèle du Washington DC américain.
Jean-Pierre Stroobants
Des responsables flamands réclament la fin du royaume
LE MONDE | 28.11.05 | 15h06 • Mis à jour le 28.11.05 | 15h06
BRUXELLES CORRESPONDANT
Une cinquantaine de personnalités flamandes, issues essentiellement du monde économique, viennent de signer un appel à l'éclatement de la Belgique. Paru vendredi 25 novembre, à la veille de la conclusion des fêtes commémoratives du 175e anniversaire du royaume, cet appel relaie d'autres plaidoyers pour le séparatisme, à savoir la scission entre la Flandre et la Wallonie.
Ces personnalités plaident pour la naissance d'un Etat indépendant flamand. Parmi les signataires se trouvent notamment le PDG de Mac Kinsey Belgium, le directeur du principal hebdomadaire économique de Flandre, un ancien éditorialiste de l'influent quotidien De Standaard et un ex-président du patronat. L'initiateur du projet est Remi Vermeiren, qui a été, jusqu'en 2003, le dirigeant de KBC, l'une des grandes banques du pays. Réunis sous la bannière du cercle de réflexion De Warande, ces responsables affirment que, si elle veut poursuivre son développement et faire face aux défis de la mondialisation, la Flandre doit se délester de l'Etat belge.
THÈSES DE L'EXTRÊME DROITE
Ils estiment que le démanteler coûtera, à terme, moins cher que de le maintenir dans sa situation actuelle. Et critiquent la complexité des institutions fédérales, les laborieux compromis politiques entre les communautés et les "transferts financiers Nord-Sud", à savoir de la Flandre vers la Wallonie, par le canal, entre autres, de la sécurité sociale, principal élément de solidarité entre les régions.
Le texte reprend l'essentiel des thèses du parti d'extrême droite Vlaams Belang, une formation ultranationaliste et xénophobe qui appelle à la disparition de la Belgique et à l'abolition de la monarchie. Un récent sondage a indiqué qu'un patron flamand sur deux estime justifiée l'accession au pouvoir d'une telle formation, alors que les partis démocratiques maintiennent un cordon sanitaire autour d'elle.
Le Voka — l'association des patrons flamands, qui compte 17 000 membres — ne s'est pas associé au texte. D'autres chefs d'entreprise l'ont vivement critiqué. Mais l'initative relance, quoi qu'il en soit, les discussions sur l'avenir de la Belgique. Une nouvelle négociation institutionnelle est annoncée pour 2007, dans un climat de tension. L'écart entre Flamands et Wallons se creuse, tant sur le plan économique que culturel. L'ensemble des partis flamands, hormis les écologistes, réclame désormais un approfondissement du fédéralisme. Une perspective qui effraie les Wallons, dont l'économie patine et dont le gouvernement s'enlise dans les scandales.
Dans les plans séparatistes flamands, Bruxelles deviendrait un district européen, sur le modèle du Washington DC américain.
Jean-Pierre Stroobants