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Voir la version complète : Ben Hur au Stade de France


Krae
02/10/2006, 21h13
Je suis aller voir Ben Hur avec le college ( au sein fr mon voyage scolaire à Paris :mrgreen: )
Moi j'ai bien aimé mais j'ai trouvé que si on avait pas vu le film on devait rien comprendre :yeux:

Donc j'aimerai savoir si l'un de vous y est allé et ce que vous en avez penser ;)

ps : moi j'etais jaune :hello:

Otto Granpieds
02/10/2006, 23h38
Euh...
Avant d'être un (plusieurs, en fait) film, Ben Hur est aussi un livre, de Lewis Wallace, si je me souviens bien.

marlouf
03/10/2006, 00h11
J'imagine les cavaliers présents au Stade de France, les rennes dans une main, le torse viril luisant d'huile d'olive, les pectoraux dressés vers Jupiter, et s'élançant dans le sable, la poussiére et le sang, afin d'amener leurs nobles destriers à destination, j'imagine le son des choristes dans les gradins nord, vétues de toges transparentes et chantant à destination du ciel :

La premiére cloche sonne, disait Yves Mourousi,
Et voilà déjà Ben-Hur, sur son fidéle Ourasi,
Présentant sa lance, sa cuirasse et ses rennes
au méchant Lucius, qui lui fit grande peine,
lui déroba femme, joie, espoir et famille,
lui vola son nom et le laissa dans la famine
tout ça parce que le pauvre Lucius, gonflé comme une outre,
face à Ben Hur, avait la lance bien courte.

refrain
Lucius et Ben Hur
dans leurs robes de bure,
avaient mesuré leurs lances
et se caressaient la panse.
Et le grand mariole, de son nom Benjamin,
pour braver son ancien pote, Lucius le Romain,
partit tout droit vers Rome, se sentant bien mûr
Ben Hur et Lucius, Lucius et Ben Hur
etc.


Voilà comment j'imagine ce spectacle, en gros : des mecs aux torses parfaitement huilé en train de danser sur des chevaux dont seulement la moitié serait vrai, les autres étant en carton pâte tenus avec un peu de colle Uhu jaune (mais non, rose !), avec des choristes qui chantent mal et, par dessus le brouhaha, un mégaphone qui balancerait toutes les minutes :
Ce spectacle vous est proposé par Robert HOSSEIN

Mais je dois être mauvaise langue :chicos:

jmlo
03/10/2006, 08h29
Heu , je trouve que l'as pas super bien vendu ce spectacle :?:

:mrgreen:

Massassa
03/10/2006, 09h34
J'imagine les cavaliers présents au Stade de France, les rennes dans une main, le torse viril luisant d'huile d'olive, les pectoraux dressés vers Jupiter, et s'élançant dans le sable, la poussiére et le sang, afin d'amener leurs nobles destriers à destination, j'imagine le son des choristes dans les gradins nord, vétues de toges transparentes et chantant à destination du ciel :

La premiére cloche sonne, disait Yves Mourousi,
Et voilà déjà Ben-Hur, sur son fidéle Ourasi,
Présentant sa lance, sa cuirasse et ses rennes
au méchant Lucius, qui lui fit grande peine,
lui déroba femme, joie, espoir et famille,
lui vola son nom et le laissa dans la famine
tout ça parce que le pauvre Lucius, gonflé comme une outre,
face à Ben Hur, avait la lance bien courte.

refrain
Lucius et Ben Hur
dans leurs robes de bure,
avaient mesuré leurs lances
et se caressaient la panse.
Et le grand mariole, de son nom Benjamin,
pour braver son ancien pote, Lucius le Romain,
partit tout droit vers Rome, se sentant bien mûr
Ben Hur et Lucius, Lucius et Ben Hur
etc.


Voilà comment j'imagine ce spectacle, en gros : des mecs aux torses parfaitement huilé en train de danser sur des chevaux dont seulement la moitié serait vrai, les autres étant en carton pâte tenus avec un peu de colle Uhu jaune (mais non, rose !), avec des choristes qui chantent mal et, par dessus le brouhaha, un mégaphone qui balancerait toutes les minutes :
Ce spectacle vous est proposé par Robert HOSSEIN

Mais je dois être mauvaise langue :chicos:

Ah, les clichés gay sur ben hur.... :lol: :lol: La chanson est très inspirée !! ;)

Je n'ai pas entendu du tout parler du spectacle...encore une pub passée à la télé que je n'ai pas pu voir, ne la regardant pas. :?: C'est comment ?

Cypho51
03/10/2006, 09h53
Même moi de Belgique j'en ai entendu parler de ce spectacle. ;)

"On a tout éssayé", ils y sont passés. :)

Gilou
03/10/2006, 11h02
Même moi de Belgique j'en ai entendu parler de ce spectacle. ;)

"On a tout éssayé", ils y sont passés. :)
Bah avec le bruit que cela doit faire, si le vent porte jusque chez nous, c'est pas difficiles, puis toi ta province elle est pas si loin de l'Ex à gone non ?

Dites les autres, Ben hur, c'est un homosexuel ? On m'aurait menti à l'insu de mon plein gay ?
Pourtant c'est pas ,une tragédie grec ! N'est-ce pas l'Egypte ancienne ?

marlouf
03/10/2006, 11h43
Bah avec le bruit que cela doit faire, si le vent porte jusque chez nous, c'est pas difficiles, puis toi ta province elle est pas si loin de l'Ex à gone non ?

Dites les autres, Ben hur, c'est un homosexuel ? On m'aurait menti à l'insu de mon plein gay ?
Pourtant c'est pas ,une tragédie grec ! N'est-ce pas l'Egypte ancienne ?
L'histoire se passe en partie en Palestine, en partie à Rome, en 0 et des poussiéres (dans la version cinéma de Wyler, Ben Hur croise même Jésus. Je ne sais plus trop ce qui se passe, mais il me semble qu'ils papotent des valeurs boursiéres du Nasdaq, à peu de choses prés ...)
En gros, le film a été pensé par la suite comme étant l'un des premiers mettant en avant l'homosexualité tout en évitant la censure des studios hollywoodiens. Dont une scéne extrémement connue où Ben Hur et Lucius (nan, c'est pas Lucius, ça c'est dans Quo Vadis... bref j'ai oublié son nom) mesurent leurs lances et leurs jets.

Bref, mythe ou réalité ? L'un des scénaristes du film avait avancé que Ben Hur aurait refusé les avances de son ami, provoquant la haine de ce dernier qui l'expatrie. Tout était censé passer par les gestes et les regards.
En tout cas le film repose grandement sur la notion attraction/rejet entre Ben et son pote romain.

Otto Granpieds
03/10/2006, 13h57
L'ami/adversaire de Judas Ben Hur se nomme Messala (probablement de la famille des Valerii Messala, une des plus anciennes et des plus illustres de Rome - je pense que vous avez entendu parler de Messaline ;) ).
C'est donc un trés grand aristocrate romain.
Au début du livre (qui bien qu'écrit à la fin du XIXème s., demeure trés lisible), il y a une scène trés intéressante où Messala et Ben Hur, amis de jeunesse, se retrouvent et commencent à s'opposer. Ils définissent ainsi leurs nouvelles relations : "Adieu Vénus, vive Mars!" (je cite de mémoire).
Fin d'une amitié/amour homosexuel(le) ?

marlouf
03/10/2006, 14h53
Messala !!!! Oui c'est ça ! :ok: Dans mes bras, Otto, ça commençait à me prendre le chou ... :bananax:

(il s'agit bien entendu du smiley adieu Mars, vive Vénus)

Chal
03/10/2006, 15h20
Je croyais que c'était Spartacus qui mettait en avant l'homosexualité avec le personnage de Tony Curtis.




Bref, pour résumer "Tu as déjà vu des film de gladiateurs ?";)

marlouf
03/10/2006, 15h35
Je croyais que c'était Spartacus qui mettait en avant l'homosexualité avec le personnage de Tony Curtis.




Bref, pour résumer "Tu as déjà vu des film de gladiateurs ?";)
:lol:
Ouais, c'est également assez répandu cette idée pour Spartacus, mais je trouve ça moins évident. Perso j'y vois plus une ode à la jeunesse et à la virilité, aux conivences autour d'un feu de camp lors d'un trecking en Apulie, lorsque les esclaves partagent quelques marshmallows au clair de lune, etc etc ... :hallu:

Du coup j'ai un peu recherché pour cette histoire de Ben Hur, et voilà ce que j'ai trouvé

Bruno Villien : La même année 1959, vous avez collaboré à Ben Hur (http://culture-et-debats.over-blog.com/article-2593421.html)...

Gore Vidal : J'ai passé à Rome les trois premiers mois du tournage. J'ai écrit environ les deux premiers tiers du scénario, jusqu'à la course de chars. Et Christopher Fry a écrit le reste. Ni l'un ni l'autre nous ne figurons au générique. Un écrivain, qui avait travaillé sur une cinquième version avant nous, a signé seul, parce qu'il se trouvait être président du syndicat des scénaristes (1). Le producteur étant mort, il a dit - et pourtant, Fry et moi, nous étions à Rome avec Wyler ! - qu'il avait envoyé au producteur, à Rome, les pages qu'il avait écrites à Hollywood. Ce n'est pas un film que j'aimerais emporter dans ma tombe.



http://idata.over-blog.com/0/05/17/99/images-diverses/gore-vidal-2005.jpg

Il y a une bonne scène, et c'était une scène homosexuelle. William Wyler m'a dit : « Comment justifiez-vous ce fouillis ? » Quand nous sommes arrivés, il n'y avait qu'un énorme scénario impossible à tourner. Les décors étaient déjà construits, la MGM courait à la ruine... Willie, Sam et moi sommes venus en avion de New York, dans un de ces vieux SAS où vous aviez une couchette pour dormir. Willie a passé la nuit à lire ce scénario qui ressemblait à l'annuaire du téléphone. Le matin, il était vert, il a dit: « Mon Dieu, c'est terrible ! » - « Pourquoi l'avez-vous accepté ? » - « Vous connaissez quelque chose aux Romains ? » - « Oui, des tas de choses ! » - « Ah, Dieu merci ! » Et Willie s'est fait passer tous les films qu'on avait fait sur les Romains, comme si vous pouviez apprendre quoi que ce soit d'un film : Quo Vadis, le premier Ben Hur...



Il m'a dit : « Nous avons un problème, et si nous le résolvons, le film fonctionne : pourquoi deux jeunes hommes qui ne se sont pas revus depuis qu 'ils étaient amis dans leur adolescence, se disputent-ils ? Le Romain veut que le Juif lui apporte son aide politique, le Juif refuse, ils ont une dispute terrible, et voilà le film parti pour deux heures. Comment montrer cela en une seule scène ? » Je lui ai répondu : « Willie, voici comment vous faites : vous ne le montrez pas ! » - « Comment cela ? » - « Vous êtes d'accord avec moi que le point de départ est ridicule. Une dispute politique entre deux jeunes hommes qui ont été des amis intimes ne va pas produire une haine telle qu 'elle nourrit un drame entier. » Il était d'accord.



« Voici ma solution. Adolescents, ils étaient amants. Ils se retrouvent. Le Romain veut reprendre la liaison, le Juif refuse. » — « Mon Dieu, Gore, c'est Ben Hur, vous ne pouvez pas faire cela ! » (rires) — « Vous pouvez faire tout ce que vous voulez. Vous n 'êtes pas obligé d'être explicite. Je vais vous écrire une scène d'amour dans laquelle le Juif repousse le Romain. Elle aura un tel pouvoir d'émotion qu'elle déterminera tout le film. Vous comprendrez, le public sentira que quelque chose de terrible se brise entre eux.



Le mot « homosexuel » ne sera jamais utilisé, personne ne touchera personne, Willie, je vous le promets ! » - « Essayez, n'importe quoi vaut mieux que ce que nous avons ! » J'ai coupé la scène en deux, je l'ai écrite, et nous avons appelé les deux garçons, Stephen Boyd et Charlton Heston. Willie m'a dit : « Ne dites rien à Chuck, il tombera en morceaux s'il apprend de quoi il s'agit. » Et Heston n'en a rien su. Je l'ai dit à Stephen Boyd, qui a répondu : « Pourquoi pas ? Essayons ! » Ils ont lu la scène, et on l'a tournée. Quand vous verrez le film, regardez bien ce que fait Boyd : Boyd regarde Heston avec une expression de désir comme vous n'en avez jamais vue. Quand Heston le rabroue pour des raisons politiques, Boyd donne une impression de rage, dans une scène étrange où il caresse le grand chien qui se trouve à ses côtés. Et vous comprenez que commence un « chagrin d'amour ». Willie nie que cette conversation ait jamais eu lieu. La dernière fois que je l'ai vu, il y a deux ans, il m'a dit : « Gore, ce n 'est pas vrai ! » Je lui ai répondu : « Willie, regardez le film ! Voilà ce que vous avez mis en scène, voilà ce que j'ai écrit, voilà ce que Stephen Boyd a joué, voilà ce qui est sur l'écran ! » - « Peut-être que je voulais l'effacer... » - « Je ne sais pas ce que vous vouliez, mais c'est comme ça » (rires).

jmlo
03/10/2006, 15h55
C'est aussi un écrivain Gore Vidal il me semble ?

marlouf
03/10/2006, 16h12
C'est aussi un écrivain Gore Vidal il me semble ?
Exact, il a même pondu une tripottée de bouquins, mais je ne crois pas en avoir lu un seul :?:

Otto Granpieds
03/10/2006, 16h15
Yes, c'est un écrivain américain... et homosexuel.
Il se vante lui même d'être un américain cultivé (espèce excessivement rare :chicos: ), ce qui explique qu'on ait fait appel à lui pour réécrire un scénario se déroulant dans la Rome antique.
La scène où Ben Hur rencontre Jésus (j'ai oublié de donner la précision tout à l'heure), se passe durant son transfert vers le port après son injuste condamnation afin de voyager sur les galères romaines (comme rameur, pas comme croisièriste ;) ). Ben Hur meurt de soif, et Jésus, encore enfant, lui donne de l'eau :ouin: .
Par ailleurs, c'est un excellent film... :ok:

Otto Granpieds
03/10/2006, 16h29
Un truc qui me fait bien rire, c'est que Ben Hur était joué par Charlton Heston, qui était naguère encore président de la National Rifle Association, une organisation qui défend à tout prix le port d'armes aux USA, et dont les membres doivent avoir des opinions politiques trés nettement plus à droite qu'Hitler...

J'imagine sa tête quand on lui dit qu'il a endossé ;) le rôle d'un homosexuel poursuivi par la vengeance d'un amant déçu :rire:

Krae
03/10/2006, 20h41
D'accord :mrgreen: , j'ai pas vu le spectacle et le film comme ça :lol: