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Voir la version complète : L'abolition de la peine de mort a 25 ans


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20/09/2006, 20h55
http://neufportail.lci.fr/infos/france/justice/0,,3331895-VU5WX0lEIDQwMw==,00.html

source neufportail

18 septembre 1981 : 363 députés votent l'abolition de la peine capitale, conformément à l'engagement pris pendant la campagne par le nouveau président socialiste, François Mitterrand. "J'ai l'honneur, au nom du gouvernement de la République, de demander à l'Assemblée nationale l'abolition de la peine de mort en France", avait déclaré la veille le Garde des Sceaux Robert Badinter, avocat et militant inlassable de cette cause.

L'abolition, votée à une large majorité (seuls 117 députés s'y opposèrent), rencontrait cependant l'hostilité de l'opinion publique. 62 % des Français se disaient favorables à la peine de mort, selon une enquête de 1981 menée par la Sofres. Deux ans plus tard, un sondage de l'Ifop montrait que 59 % des personnes interrogées souhaitaient son rétablissement.

FN et MPF pour le rétablissement

Lentement mais inexorablement, les deux décennies écoulées ont montré "une évolution durable, continue de l'opinion vers l'abolitionnisme", selon Jérôme Sainte-Marie, de l'institut BVA. En avril 2006, le baromètre politique de l'Ifop pour le Centre d'étude de la vie politique française (Cevipof) relevait que les partisans du rétablissement de la peine de mort n'étaient plus que 38 %, alors qu'ils étaient 44 % en 1998.

Jérôme Fourquet, de l'Ifop, constate qu'"en 1998 comme aujourd'hui, seul l'électorat Front national est nettement favorable au rétablissement. Tous les autres sont contre". Le président du FN Jean-Marie Le Pen est, avec celui du Mouvement pour la France Philippe de Villiers, le seul à réclamer un référendum pour rétablir la peine capitale. Mais "Villiers et Le Pen sont marginaux : l'immense majorité des élus politiques est opposée à la peine de mort", souligne Michel Taube, le porte-parole d'Ensemble contre la peine de mort (ECPM).

"Une génération" pour ancrer l'abolition

Pour Robert Badinter, ces résultats ne sont pas une surprise: "je pensais en effet qu'il fallait une génération" pour ancrer l'abolition dans l'opinion. Pour l'ancien ministre, dont les discours sur la question viennent d'être publiés en recueil (Contre la peine de mort, Fayard), le combat se situe désormais sur le terrain de "l'abolition universelle" : 119 Etats de l'ONU sur 199 sont aujourd'hui abolitionnistes. Jacques Chirac, qui avait voté l'abolition en 1981, s'est prononcé en janvier pour inscrire celle-ci dans la Constitution française.

Il reste que, pour Michel Taube, "il n'y a que les juristes pour penser que les lois sont inscrites dans du marbre et du coup sont immuables". Son association ECPM milite pour un travail pédagogique inlassable auprès de l'opinion "pour expliquer les raisons pour lesquelles on a aboli la peine de mort afin de mieux garantir l'impossibilité de revenir en arrière".

D'après AFP

Baltar
20/09/2006, 22h59
Ouf tu m'as fait peur :)

J'ai cru qu'une nouvelle loi passait pour n'abolir la peine de mort que pour les plus de 25 ans!

Edit: je suis pour la peine de mort bien-sûr, mais uniquement pour ceux qui sont pour.

Emp_Palpatine
21/09/2006, 09h16
Ouais! 25 ans!
C'est Fofana ou Fourniret qui doivent être contents...

Tgx
21/09/2006, 09h38
je suis pour la peine de mort bien-sûr, mais uniquement pour ceux qui sont pour.

je ne me lasserai jamais de la grande tolérance pronée par certains :chicos:

Je ne suis ni pour ni contre (je m'en fous, en fait) mais ça ne me viendrait pas à l'esprit d'expliquer le bien-fondé de l'abolition de la peine de mort au père dont la gamine a été violée et découpée en douze morceaux...

Il est facile (trop facile) de juger et de déclamer de grandes phrases quand on n'est pas concerné :)

/Tgx

PS : mais non c'est pas de l'actu... :sorti:

Manu Militari
21/09/2006, 10h20
Une chose m'a toujours interpellée dans notre nouvelle inquisition morale progressiste. Quel part de leur engagement contre la peine de mort est dû à leur propre incapacité à assumer leur mortalité ?

Sans doute est-ce une simple coïncidence mais le nombre d'anti-peine de mort a cru en même temps que le développement de la norme "jeunisme" ( par "jeunisme", j'entend cet impératif social d'être toujours beau, bien habillé, ne jamais veillir, ne pas avoir de cheveux blanc, d'être dans le coup, qu'un vieux c'est forcement en dehors du coup, que ça coute trop cher et c'est trop lent, etc ... ). Bref à se croire immortel ... enfin c'est juste mon avis :confus:

Les exemples que je cite au dessus sont particulièrement developpés dans mon milieu professionnel.

A+

Baltar
21/09/2006, 19h15
je ne me lasserai jamais de la grande tolérance pronée par certains :chicos:

Oulà c'est un jugement sur mes dires, sans me connaître :)

J'avais écrit un petit texte mais je ne le met pas,
par respect pour ceux qui aurait réellement baigné dans ce sujet.

djahar
21/09/2006, 20h26
je ne me lasserai jamais de la grande tolérance pronée par certains :chicos:

Je ne suis ni pour ni contre (je m'en fous, en fait) mais ça ne me viendrait pas à l'esprit d'expliquer le bien-fondé de l'abolition de la peine de mort au père dont la gamine a été violée et découpée en douze morceaux...

Il est facile (trop facile) de juger et de déclamer de grandes phrases quand on n'est pas concerné :)

/Tgx

PS : mais non c'est pas de l'actu... :sorti:


en général les violeurs-tueurs d'enfants dans une prison doivent regretter l'abolition de la peine de mort ...;) :lol: