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Voir la version complète : La Louvière


Cypho51
24/08/2006, 18h41
... alors je vous la montre sur le forum! :)

La Louvière (en wallon: El Louvire)

Voilà, vu que rien ou presque ne peut pousser un étranger à passer par La Louvière, je vais vous montrer quelques images de ma ville. Au sens large, je compte parler de l'entité de La Louvière. Les entités, en Belgique, étant le fruit du regroupement des communes réalisés il y a quelques années maintenant (1977), afin de simplifier un peu tout le bordel administratif... et surtout de faire des économies!
Du coup, La Louvière a englobé les petites communes voisines.
Donc, quand je vais parler de La Louvière, je vais en fait parler de toutes ces communes-ci:

Toute l'entité louviéroise:

http://www.lalouviere.be/images/carteentite3.gif




Bon, rapide petit topo sur La Louvière, histoire de savoir de quoi on cause:

L'entité, qui compte 77.213 habitants, se situe dans la province du Hainaut, en Wallonie. La région où se trouve l'entité s'appelle Le Centre, non parcequ'elle se trouve au centre de la Belgique, au contraire mais
parceque notre région se trouve juste entre la région de Mons et celle de Charleroi... deux anciennes grosses cylindrées de l'économie belge. (il fut un temps où y avait une économie par chez nous, oui oui!)
La Louvière est en fait une ville trés jeune. Elle ne devint ville que dans la seconde moitié du XIX ème siècle, lors de l'industrialisation massive du pays.
La Louvière n'était en effet, à l'époque, qu'un hameau d'une ville voisine, Saint Vaast. Ce qui fonda réellement la ville fut l'installation dans le coin de nombreuses industries. Et rapidement, notre hameau devint plus riche et peuplé que sa ville du tutelle, Saint Vaast. D'ailleurs, aujourd'hui Saint Vaast fait partie de La Louvière, ou quand l'enfant terasse le parent. En 1869, La Louvière devint donc une ville à part entière. Son nom date de cette époque d'ailleurs. Une des industries louviéroises était la faiencerie Boch Keramis, des industriels luxembourgeois d'origine venus s'installer par chez nous quelques années plutôt. Le symbole de cette faiencerie étant un loup, le nom de la ville née de l'implantation de cette fabrique sur nos collines était tout trouvé.

Blason de la ville:

http://www.ngw.nl/int/bel/l/images/louviere.jpg

Notons que chaque village fusionné avec La Louvière en 1977 conserve son propre blason, mais il n'est plus guère utilisé aujourd'hui.


Les batiments keramis en 1890:

http://www.laetare.be/images/Lae1_CourKeramis2.jpg


Et la ville devint rapidement un centre industriel majeur malgré la proximité de poids lourds en régions montoise (Mons) et carolorégienne (Charleroi).
Economie qui à La Louvière était des plus classiques "à l'époque".
Mines de charbons et industrie lourde diverse.
Le déclin ne va s'oppèrer que dans la seconde moitié du XX ème siècle, comme partout ailleurs en Wallonie, ce qui plongera certaines régions du Hainaut dans un niveau de richesse plus bas que bien des régions d'Europe de l'est. (et j'éxagère pas, c'est vrai) Encore aujourd'hui nous avons à La Louvière un joli 25% de chômage.
Mon grand-père, originaire d'Haine-Saint-Pierre, où sa famille, les Van Volsem, tenaient une forge, se plait à me rappeller que quand il était jeune, alors que le village (d'Haine Saint Pierre) ne comptait que 3.000 habitants grosso modo, il y avait chaque jour prés de 13.000 ouvriers venant travailler dans notre petite commune, recouverte d'usines immenses. Dont une bonne part de Flamands, venant travailler la journée chez nous, dormant dans le train, et s'occupant de leur ferme en Flandres pendant la nuit.
Une bonne part de ces travailleurs flamands se sont finalement installés par chez nous, comme dans beaucoup d'autres endroits du Hainaut et de la province de Liège (les berceaux industriels wallons avides de main d'oeuvre flamande). D'où un nombre trés important de noms à néerlandophones dans nos régions, dont les fameux "Van Quelquechose". :)
Quand les flamands ont cessé de venir combler le manque de main d'oeuvre, ce sont les italiens qui ont pris le relais. La Belgique, dans l'aprés guerre, ayant conclu avec l'Italie un accord lui donnant le droit d'acheter du charbon belge à bon prix en échange de travailleurs italiens venant travaillers dans nos mines d'abord, dans nos usines ensuite.
Ce qui explique le nombre véritablement impressionant de descendants italiens aujourd'hui de par chez nous.

Bref, La Louvière, ville champignon de la seconde moitié du XIXème, symbole de la success story économique belge:

http://www.uzines.org/images/photo/lalouviere.jpg


Voilà qui peut vous aider à vous plonger un peu dans l'ambiance, celle d'une ville autrefois riche et prospère, auourd'hui rongée par le chômage et dont les revenus moyens sont parmis les plus bas du pays.

Maintenant, je vais pouvoir vous en parler réellement... et plus joyeusement :)

Massassa
24/08/2006, 19h14
Merci beaucoup pour ce topic de qualité, j'espère que tu vas continuer à nous parler de La Louvière ou d'autres sujets proches. ;)

Ces vieilles usines... on a encore pas mal d'anciennes architectures du même type, dans le nord. :hello:

Cypho51
24/08/2006, 19h28
Merci beaucoup pour ce topic de qualité, j'espère que tu vas continuer à nous parler de La Louvière ou d'autres sujets proches. ;)

Ces vieilles usines... on a encore pas mal d'anciennes architectures du même type, dans le nord. :hello:

Par ici aussi... du moins celles qui ont pas été rasées.
Certains anciens batiments industriels rénovés et auxquels on a trouvé une nouvelle fonction (culturelle, économique, d'habitation, administrative...) sont superbes.
On a mis longtemps à percuter que ces immeubles sales et abbandonnés faisaient partie du patrimoine. :?:

vince
24/08/2006, 20h32
La Belgique, dans l'aprés guerre, ayant conclu avec l'Italie un accord lui donnant le droit d'acheter du charbon belge à bon prix en échange de travailleurs italiens venant travaillers dans nos mines d'abord, dans nos usines ensuite.
Ce qui explique le nombre véritablement impressionant de descendants italiens aujourd'hui de par chez nous.



...dont Enzo Scifo !! :hello:

Cypho51
24/08/2006, 21h01
...dont Enzo Scifo !! :hello:

Et beaucoup d'autres. Dans les "italiens" connus de La Louvière, il y a aussi Franco Dragone. Ce nom vous dit quelque chose? Il est connu pour réaliser d'immenses spectacles trés américains... et il a donc un succés fou à Las Vegas où il a par exemple réalisé le spectacle de Céline Dion.
Mais patriote, il a maintenu son QG à La Louvière. :) Céline ayant dut venir chez nous pour répèter!! Quelle classe! :mrgreen:

Chazam
24/08/2006, 21h11
:p:

Très intéressant, bien foutu et tout, vivement la suite. :hello:

Cypho51
24/08/2006, 21h33
:p:

Très intéressant, bien foutu et tout, vivement la suite. :hello:

Moui, j'ai déjà mes petites idées... j'espère que çà vous interessera. ;)
Bon, là j'ai corrigé l'orthographe de la première partie qui en avait bien besoin! :yeux:

GA_Thrawn
25/08/2006, 10h28
Oui bravo , topic de qualité.

Heureusement que tu en parle hein, sinon j'aurais jamais eu l'idée de visiter cette "bourgade".
En meme temps si céline dion vient y répéter ca encourage pas le tourisme :mrgreen:

Cypho51
25/08/2006, 11h50
Les canaux… veines économiques et sentiers poétiques.



Désirant vous parler de quelques facettes de ma région louviéroise, j’ai décidé de commencer, au risque de vous ennuyer dés le début, par les canaux.

Notre région en est effectivement sillonnée. Des anciens, articifiels entièrement creusés ou des rivières canalisées, et des nouveaux, larges et à grand tonnage.

Les vieux canaux, aujourd’hui fermés à la navigation autre que touristique et de loisir, sont en bien des biefs (tronçon d’un canal situé entre deux écluses) redevenus « sauvages », et l’entretien y est minimum. On peut ainsi se promener, à pied ou à vélo, le long des chemins de halage.

La raison d’une si grande présence de canaux est, comme vous vous en doutez, la nécessité économique du transport de marchandise, essentiellement de matières premières. Le canal historique du Centre (que nous appelons « l’ancien canal » car un nouveau plus grand a vu le jour au XX ème siècle), a été creusé sous Léopold II. Travail énorme et d’envergue, bref, un chantier de son temps. Même si les premiers aménagements datent déjà de Napoléon.

La nature du terrain étant, il fallut sans cesse compenser les changements de niveau par des ascenseurs et écluses. Et c’est en cela que le canal du centre conserve un grand attrait historique, car la plupart de ces ouvrages sont encore présents aujourd’hui et non seulement ils ont été conservés, mais depuis quelques années, ils ont été restaurés et sont l’objet de programme touristiques tournant autour d’eux. Ils ont d’ailleurs été reconnus par l’UNESCO comme patrimoine de l’humanité.



Photo du Canal du Centre (il y en a beaucoup plus et de jolies sur les liens en fin de post)




http://users.skynet.be/bdl/images/vieux/new3/ascens/ascens.jpg


Et pour l’anecdote, la raison, dixit leur propre site, de la retenue des ascenseurs au Patrimoine mondial de l’Humanité par l’Unesco:

Justification d'inscription

Critère iii: Les ascenseurs pour bateaux du Canal du Centre sont un témoignage exceptionnel des remarquables développements de l’ingénierie hydraulique du XIXe siècle en Europe.

Critère iv: Ces ascenseurs pour bateaux représentent l’apogée de l’application de l’ingénierie à la construction de canaux.







Mais, devant la montée en puissance du tonnage des péniches l’empruntant, le vieux canal devint rapidement trop étroit.

Milieu du XXème, un nouveau canal, bien plus large fut creusé. Et il fut le prétexte à la naissance d’un nouveau chef d’œuvre :

L’ascenseur de Strepy-Thieu, qui rattrape une chute de 73,15 mètres.



http://services-techniques.met.wallonie.be/fr/voies_hydrauliques/lascenseur_de_strepythieu/StrepyThieu3b.JPG



Il nécessitera également de faire passer le canal au dessus des routes, poussant ainsi à la construction du Pont canal du Sart, à Houdeng :

http://met.wallonie.be/opencms/export/sites/met.internet/fr/chantiers/images/Pont_Canal_01.gif






Cet ouvrage suivant n’est pas situé en region louviéroise mais à une dizaine de kilomètres environs. Donc je crois que je peux également en parler.
Il sagit du plan incliné de Ronquières. Voyez un peu la taille de la péniche et imaginez les dimensions de cet autre mastodonte.

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/fr/thumb/7/72/Ronqui%C3%A8resPlanInclin%C3%A91.jpg/439px-

Il mesure au total 1800 mètres de long, et rattrape une dénivellation de 67,73 m. On la voit assez bien sur la photo. Construction commencée en 1962.

Le principe de fonctionnement d’un plan incliné :
http://www.pnich.com/patri/000plan_incliAnimation2.gif





Petits liens si çà en intéresse certains:

http://www.hainaut.be/tourisme/parcdescanaux/canal.asp (http://www.hainaut.be/tourisme/parcdescanaux/canal.asp)
http://www.canal-du-centre.be/index.html (http://www.canal-du-centre.be/index.html)

Une petite carte où vous verez bien où se situe tout ce dont je viens de vous parler:
http://www.clickart.fr/vev/images/fr/centre/carte.gif


Vieux canal, à Seneffe ... une vue juste pour la beauté. J'adore aller me promener là bas.
http://blogsimages.skynet.be/images/000/736/133_a3efa066e4db3662115cab36542c3ba6.jpg

Massassa
25/08/2006, 12h10
J'avais déjà vu le Pont canal du Sart et l'ascenseur à bateau en cours de logistique, je me souviens que j'avais été très impressionné... :hello:

En revanche, le troisième ouvrage m'était totalement inconnu ! :) (Ronquières)

Les canaux en Belgique sont-ils toujours pratiquables et adaptés pour le transport de marchandises ? Ici, on a essentiellement du gabarit Freycinet (ancien et trop étroit pour le passage de transports de taille correcte :?: ), ça sert pas à grand chose, sauf comme lieu de reproduction pour les grenouilles... :chicos: :lol: (on a aussi du grand gabarit, mais pas beaucoup... :loose: )

Tzarkubis Troyp
25/08/2006, 12h21
C'est impressionnant ces ouvrages :flash::ko:
Ca pourrait être marrant que ces canaux soient converties en parcours façon "aqualand" :lol:.

Cypho51
25/08/2006, 12h28
En fait c'est la différence entre ce que nous appellons le nouveau, et l'ancien canal. La nouveau je crois faisant 1.350 tonnes (une norme européenne me semble-t-il), et l'ancien 400 seulement.

Les 1.350 sont trés empruntés par les grosses péniches de transport de marchandise, c'est leur raison d'être d'ailleurs. Les anciens ne peuvent plus être navigués par les navires modernes, trop gros. Ils sont à présent destinés, dans leurs parties toujours naviguables, à la navigation de plaisance.
Il y a d'ailleurs de beaux circuits touristiques à faire dans la région en bateau.
Donc, en réponse à Massassa, oui! Nos grands gabarits sont tout à fait aux normes.:)

jmlo
25/08/2006, 12h59
Et dire qu'on appelle la Belgique le "plat pays" ! :étonné:

Cypho51
25/08/2006, 17h36
Et dire qu'on appelle la Belgique le "plat pays" ! :étonné:

En fait, les français appellent plat pays la Belgique car Jacques Brel en parlait ainsi dans une chanson.
MAIS, Jacques Brel ne parlait pas de la Belgique dans cette chanson, mais de la région historique des Flandres seulement. Et si tu vas dans les Polders, régions gagnées (naturellement ou pas) sur la mer, c'est complètement plat. Pas comme par chez nous où collines et valées sont légions. Et ne parlons même pas du sud est du pays, avec l'Ardenne.

Gilou
26/08/2006, 13h53
:) Céline ayant dut venir chez nous pour répèter!! Quelle classe! :mrgreen:

Ouais mais c'est pas forcément une référence puisqu'elle qualifia la Louvière de joli petit village, tu apprécira je pense ! :roule::roule:

Sinon le plat pays, bas vi le nord-ouest est plus ou moins plat, mais alors dés que tu vas vers l'est et que tu dépasse la meuse, là c'est moins plat ! C'est un peu comme la suisse normande (Pays d'Auge), pour ceux qui connaissent bien sûr !

Cypho51
26/08/2006, 20h55
Le Carnaval.



http://www.laetare.be/images/CLL1_53rec.jpg



Le carnaval dans nos régions a lieu dans la plupart des villages et à des dates différentes. Donc quand je parle du "Carnaval de chez nous", c'est un terme général qui regroupent en fait pleins de carnavals qui ont lieu une fois par an dans les villes ou villages du Centre essentiellement.

Le berceau historique de ce Carnaval est Binche, petite ville médiévale voisine de La Louvière. Son origine remonte à loin. Je ne vais pas entrer dans les détails et me contenter d'un petit copié collé résumant bien ses origines:



"L'origine du carnaval de Binche remonterait au XVIème siècle. À l'époque, Marie de Hongrie, Dame de Binche, donnait des fêtes somptueuses en l'honneur de son frère Charles Quint et de son fils Philippe II d'Espagne. En définitive, cela donna sept jours de fastes et de costumes resplendissants, dont a été tiré un proverbe encore existant aujourd'hui, "Mas bravas que las fiestas de Bains", que l'on peut traduire par "Pas de fêtes plus magnifiques que celles de Binche". Avec des bals en costumes bariolés, des simulations d'actes militaires, des banquets d'abondance et des feux d'artifice, le carnaval de Binche a peu à peu gagné ses lettres de noblesse."

Sachez aussi que le carnaval de Binche (et rien que celui là, pas celui des autres villes) a été reconnu comme "Patrimoine oral et immatériel de l'humanité" par l'Unesco.

C'est ce carnaval originel qui demeure le plus authentique et "rigide" dans le respect des traditions. Chose pas toujours bien acceptée dans les communes voisines ayant aussi leur carnaval, mais cela tient plus de la boutade que d'un réel esprit de rivalité entre les carnavals. L'un des grands plaisirs d'un louviérois par exemple étant qu'il pleuve lors du carnaval de Binche. Si il fait bon par contre, nous dirons alors, un peu vexés, que " l'Bon Dieu est binchou (binchois) ". Querelles de clochers qu'aiment tant les belges!



Les principaux participants au Carnaval sont les Gilles. Vêtus de ce costume particulier que vous voyez sur la photo ci-dessous:



http://www.frontiereland.be/family/images/binche/Image47.jpg



Ce costume, qui a certes évolué au fil des années, est assez semblable à celui du XIX ème siècle. Les gilles sont trés rarement propriétaires de leurs costumes et de l'équipement qui va avec. Ils le louent le temps du Carnaval. Cette location est trés chère, surtout quand on sait que la plupart des participants sont des gens "du petit peuple". Une minorité seulement peut se permettre de louer le chapeau en plume d'autruche. Ce que les Gilles achètent ce sont leurs sabots, leurs panier en osier où ils stockent les oranges qu'ils offrent au public (ou qu'ils lui jettent ), et diverses parties de l'habillement :

-La barrete (l'espèce de bonnet blanc)

-Le grelot (petite cloche en cuivre portée sur la poitrine)

-Le ramon (qu'il tient en main et avec le quel il bat la mesure lors des phases du Carnaval sans panier)

-La colorette, qu'on place sur les épaules du Gille.



Le costume en lui même et le chapeau sont loués.

Pour ressembler à un Gille, il faut être bourré. Et ce dés 4 heures du matin. En fait, quand je dis bourré, c'est de paille. Le bourrage étant assez long, il est conseillé de se lever très tôt afin de participer avec les copains aux ramassages, à 4h00 du matin avec de jolies bosses; une dans le dos, et une devant.



Le bossage, aux petites heures:

http://www.pixelsbw.com/fetes/carnaval2004/bossage/images/photo05max.gif



Les ramassages sont en fait les tamboureurs (j'y reviendrais) parcourant les rues du village en jouant "l'avant dîner" (un des nombreux airs de gille) afin de ramener tous les gilles dans le local de leurs sociétés respectives.

Les participants au Carnaval étant divisés en sociétés, chacune constitué d'autant de gilles. Il y a par exemple les commerçants, les récalcitrants, les gilles du fond, les amis réunis, etc...



Et à côté de ces sociétés de "vrais gilles", d'autres sociétés:

Les paysans et les pierrots sont de la partie dans la plupart des grands carnavals.



Les paysans, qui sont en fait souvent des enfants d'une école du village:

http://img98.imageshack.us/img98/8035/pic02238yy.jpg



Et les pierrots, également des enfants (avec leurs mamans parfois) d'une autre école:

http://www.laetare.be/Galerie/Soc_Fan2/CLL3_88.jpg



Et à côté de ces sociétés classiques et historiques, il y a toute une série de sociétés de fantaisies... qui naissent et disparaissent très rapidement.

Chacune se trouvant un costume à elle, souvent très simple et basique, le temps d'une saison. En fait, beaucoup de gens voulant participer au carnaval mais n’ayant pas les moyens de louer le costume de gille se rabattent sur ces sociétés de fantaisie.



Voici par exemple "Les bî contints" (les biens contents):

http://www.laetare.be/Galerie/BIC/BIC_14.jpg





Et la plupart des sociétés voient leurs membres distribuer des oranges sanguines à la foule. Les gilles (et autres participants) achètent à leurs propres frais des quantités très importante d'agrume qu'ils vont offrir gratuitement et généreusement à qui en demande. Parfois on les donnant de main à main, parfois en proposant de se servir directement dans son panier, parfois aussi en les lançant, plus ou moins fort, vers la foule, qui généralement ne demande pas mieux. Mais la croix rouge veille!



Un petit stock d'orange pour commencer le carnaval:

http://www.laetare.be/Galerie/2002_SebaladHab/Dsc01122.jpg





Les gilles sont divisés en sociétés, je l’ai déjà dit. Finalement, le carnaval se résume pour une société à tourner toute la journée dans les rues de la ville, de café en café, au son de la batterie qui les suit. Batterie constituée de tambours, de grosses caisses, et d’instruments à vent divers. Le tout jouant des airs de carnaval qui ne sont bien souvent joués que par chez nous. Il y a également une panoplie d’airs de fantaisie dont certains sont connus et utilisés ailleurs en Belgique et même en France. Ces airs se joueront plutôt le mardi. Et j’y viens juste après cette photo montrant à quoi ressemble une batterie suivant chacune des sociétés participantes.

http://www.laetare.be/Galerie/2004_Lun_Cor/LaetareLL04_lun_COR_032.jpg


Le carnaval à proprement parlé dure normalement trois jours: Dimanche, lundi et mardi. Et c’est dimanche et lundi (à La Louvière en tout cas, à Binche ce n’est qu’un jour, vous voyez quand je parlais du respect des traditions) que les gilles porteront leurs costumes. Le mardi étant dans la plupart des carnavals le jour des fantaisies. C'est-à-dire que TOUT le monde porte un costume de fantaisie, un déguisement.

Dans les cérémonies traditionnelles auxquelles toutes les societés (de gilles ou non) participent il y le rondeau, qui a lieu le dimanche matin, sur la place communale ou celle de l'eglise (çà dépend des villes). Où qu'elles se trouvent dans la ville, toutes les societés convergent vers ce point de ralliement et y dansent devant tout le public qui s'y concentre. Les batteries de musique également ne forment plus qu'une et jouent de concert.

Le rondeau sur la place communale de La Louvière:
http://www.laetare.be/Galerie/2004_Dim_Mat_Ron/LaetareLL04rondeaudim033.jpg


Le cortège, qui a lieu le lundi aprés-midi à La Louvière, voit toutes les societés défiler les unes aprés les autres dans une rue de la ville.
http://www.laetare.be/Galerie/2004_Lun_Cor/LaetareLL04_lun_COR_025.jpg

Et chez nous, ils sont accompagnées bien souvent de societés exterieurs et traditionnellement de nos deux Géants: Djobri et Djobrette:
http://www.laetare.be/Galerie/2004_Lun_Cor/LaetareLL04_lun_COR_052.jpg

Et puis, une ou deux fois sur les trois jours, il y a un feu d'artifice (en fonction de la taille et donc des moyens financiers de la commune) où toutes les societés se rassemblent de nouveau afin de le contempler, en musique et en dansant, avec la foule.



Mais c’est le lundi soir qu’on « brûle les bosses ». C’est une cérémonie qui clôt officiellement le carnaval de la saison même si il continue bien plus tard dans la nuit et finalement même le lendemain. Un mannequin, habillé d’un véritable costume de gille et bourré comme il faut est suspendu au milieu de la rue au dessus d’un tas de paille auquel on met le feu. La société se met autour (chaque société faisant son « brûlage de bosse » dans son coin de la ville) en formant un cercle, la musique se donne à fond et un air spécial « brûlage des bosses » est joués pendant que la société alterne entre la danse enjouée et le recueillement en se mettant à genoux devant ce faux gille qui descend tout doucement dans les flammes et prend feu. Cet air spécial étant justement un mélange de moment triste et de moment plus entraînants.



Le brûlage des bosses :

http://www.laetare.be/Galerie/Car_Con/HCAR_brulfin.jpg



Les gilles faisant mine de pleurer, c’est la tradition : (Les enfants eux le font souvent réellement, la chaleur étant parfois très forte!)

http://www.laetare.be/Galerie/Car_Con/HCAR_pleurs_rec.jpg



http://www.laetare.be/Galerie/2003_Mar_Brul/Mar2003_47.jpg









Liens:



http://www.laetare.be/ (http://www.laetare.be/)

http://www.carnavaldebinche.be/ (http://www.carnavaldebinche.be/) (L'original, celui de Binche)

http://www.carnavallalouviere.be/ (http://www.carnavallalouviere.be/)

Schnick
27/08/2006, 20h02
C'est super intéressant :hello:

maloquiqui100
27/08/2006, 20h25
Et tu n'as pas montré le carnaval de Gouy-lez-Piéton :chicos:

Il est presque mort ...
Bah moi je connais tout :tongue: lol

Cypho51
27/08/2006, 20h27
Et tu n'as pas montré le carnaval de Gouy-lez-Piéton :chicos:

Il est presque mort ...
Bah moi je connais tout :tongue: lol

Déjà, pour connaitre ce village tu dois être belge!

Non? :)

maloquiqui100
27/08/2006, 21h04
et oui ,
J'habite Gouy-lez-piéton .. :p

Cypho51
27/08/2006, 21h12
et oui ,
J'habite Gouy-lez-piéton .. :p

hey mais on est voisin! Je suis Haine-saint-pierrois! :p:
(même si là je vis à carnières) :yeux:

A quand une chtite mousse??? :mrgreen:

Reborn
28/08/2006, 00h52
Mais qu'est-ce que c'est que ces noms de villages ? :lol:

Massassa
28/08/2006, 10h28
Merci beaucoup pour les descriptions, tout comme schnick, j'aime beaucoup... je connais un peu les gilles, proximité oblige. ;)

maloquiqui100
28/08/2006, 11h15
J'ai déja été jouer au foot a Carnières :chicos:

Cypho51
28/08/2006, 15h23
J'ai déja été jouer au foot a Carnières :chicos:

J'habite à 300 mètres du terrain de foot! :p:

Le monde est petit... surtout la Belgique! :yeux:
Voilà pas que je flood mon propre topic, c'est du beau! :mrgreen:

Bon, allez, bientôt le sujet suivant. Patience, public que j'aime! :ange:

Cypho51
01/09/2006, 10h16
Bon, certains vont hurler à la fainéantise... Rassurez vous, ceci est un petit bonus pour ceux que cela pourrait interesser. :) Mais en lisant cette petite chronique sur le wallon du Centre (un wallon hybride sans véritables racines du terroir, vu que comme je l'ai dit La Louvière est une ville partie de rien), je me disais qu'il retranscrivait assez bien l'esprit de la langue wallone de chez moi... à savoir, pas vraiment de règles précises, une diversité importante, et une constante évolution.





Est-il plus dur de wèrkî que de boutér ?



À La Louvière, nous sommes tous des immigrés. Sitôt la cité devenue autonome, en 1869, Flamands mais aussi Hollandais et Luxembourgeois envahissent pacifiquement notre région, les premiers car leur agriculture ruinée les oblige à y venir gagner de quoi subsister, les seconds et les troisièmes surtout pour leur expérience en matière de faïencerie. Ainsi, le président fondateur des Gilles Boute-en-train, en 1886, sera Jan Jongen, maître-mouleur hollandais à la Faïencerie Keramis tandis que Philippe Müller, descendant de famille grand-ducale, sera co-fondateur du Mouchon d’Aunia en 1912.



Par un phénomène naturel facile à comprendre, le langage maternel des différents courants migratoires va s’imprégner dans le terroir au point d’influencer voire corriger notre vocabulaire. L’imposante colonie italienne n’a-t-elle pas contribué à l’enrichissement de notre français par l’introduction d’un certain nombre de mots ou expressions qui respirent le soleil méridional ? Une langue ne survit et n’évolue que grâce à l’apport de mots étrangers



À la page 266 du « Trois suppléments au dictionnaire du wallon du Centre » de Robert Dascotte, nous trouvons le verbe wèrkî dont la définition est la suivante : « travailler d’arrache-pied » avec, pour l’illustrer, la phrase « pou saquî pètotes, nos-avons wèrkî dusqu’a bîn târd. » Les origines de ce verbe n’ont pas besoin d’être indiquées pour que nous devinions qu’il nous vient des Flamands (ou des Hollandais ?…) : néerlandais werken mais aussi anglais to work. À force de parler wallon à des Flamands qui ne connaissaient au départ que leur patois et donc à la longue d’entendre notamment ce mot à la fois valorisant et effrayant « werken », il a dû se mélanger au parler régional et s’est retrouvé wallonisé en wèrkî.Ce terme est généralement méconnu des locuteurs car il est occulté par un autre, plus courant celui-là et typiquement régional : boutér. Le dictionnaire Nopère-Deprêtre nous en donne la définition suivante : « travailler, agir, s’efforcer » avec, pour exemples :boutér pou soufleû (travailler comme souffleur de verre) ; il-ont boutè pou bîn fé ; lès voleûrs ont boutè pou forcî l’sèrûre. Cette définition n’est plus tout à fait convaincante aujourd’hui car, par extension, ce verbe est utilisé lorsque l’on parle de « travailler dur ou d’arrache-pied » donc il se superpose en synonyme de wèrkî. D’un travailleur zélé, nous dirons : « c’è-st-in bouteû ! » Le substantif ainsi obtenu évoque plus un stakhanoviste qu’un travailleur lourd à la détente.



Je parlais plus haut de poncif ? Ah misère, le citoyen wallon use encore trop souvent de celui selon lequel le Flamand serait naturellement plus courageux que lui : c’è-st-in Flamind, il èst coradjeûs – lès Flaminds n’ font jamés grève – lès Flaminds n’ ont nîn peû d’ sè l’vér timpe pour dalér… wèrkî, etc…Ces assertions sont-elles fondées ? Je vous laisse juges car je ne suis pas capable et ce n’est pas mon but de mener une enquête sociologique sur la question. Cependant, il est sûr que la prononciation du mot, elle-même, inspire une notion de rudesse : le « è » (donc grave) propulsé par le souffle du « w » et suivi de l’enchaînenement de ces deux consonnes « r – k » dont le mariage assez inesthétique donne une impression d’engrenage d’horlogerie finissant sur un « î » long et sonore. Brrr… À côté de cela, boutér donne une intonation plus laborieuse, plus pesante. Personnellement, il me semble qu’on boute parce qu’il le faut et qu’on wèrke avec enthousiasme. Et vous m’attendez au tournant : moi aussi, je sous-estime le travailleur wallon par rapport à son homologue flamand. Non pas, c’est seulement la différence de sonorité entre le germain et le latin que je vous invite à apprécier. De toute façon, si ça peut vous rassurer, le terme wèrkî est tombé en désuétude et il m’a fallu le dénicher par hasard dans les trouvailles de Robert Dascotte pour en connaître l’existence. Boutér, lui, a survécu. Et il est d’ailleurs grands temps de boutér tant et plus pour redresser notre Wallonie…

Chazam
01/09/2006, 10h30
:ok: bravo pour toutes ces descriptions. :)

Cypho51
01/09/2006, 14h53
Manger... voilà bien une activité, avec boire, que les belges apprécient par dessus tout. Le physique belge type étant composé d'un embonpoint, plus ou moins saillant, en fonction si le gars carbure à la pils légère ou aux spéciales fortes et riches.

http://www.banane.be/pics/news/best-frit.jpg

Mais où donc le belge se rend-il, le soir à 8h00 pour chercher sa pitance après une journée à l’école pour un tiers de la population, à l’usine pour un autre tiers, ou devant la TV pour le tiers restant ? Dans les friteries bien entendu ! Friterie étant le terme en bon français jacobiniste, mais beaucoup de wallons et surtout de bruxellois diront « une friture » pour désigner le lieu même de leur grasse et sale débauche gustative. Friture étant l’adaptation en français du terme flamand Frituur.

Les baraques à frites peuvent s'installer n'importe où:
http://www.frites.be/assets/img/content/lauwerssam_pic00002.jpg


La friterie… voilà donc un terme qui ne doit pas être inconnu des français du Nord, étant donné qu’ils y ont également droit, à ces établissements. Au plus grand malheur de leurs pauvres et surtout de plus en plus bouchées artères.

L’équivalent d’un Snack tels qu’on les trouve dans le reste de la France ? Que nenni. Nos friteries sont hachement mieux.
Une carte de snack à Paris ou Lyon n’étant même pas assez grande pour écrire la diversité des sauces qu’on trouve en Belgique.
Haaa, les sauces… ou quand la graisse des frites ne nous suffit plus et qu’il faut aller plus loin dans la jouissance calorifique !


Les frites... plat populaire mais que personne ne boude! ici notre premier ministre. Smakelijk Guy! :hello:
http://www.belgianfries.com/pre2001/guy.jpg


Les friteries belges offrent toute une panoplie de plats aussi bien chauds que froids, chères que pas chères, belges qu’étrangers, légers que « calants ». Certains des « mets » (disons le vite) proposés en friterie étant typiques. Telle la mitraillette. Un pain (souvent un demi pain français comme on dit, comprenez une baguette) rempli de crudités, de sauces (au choix), d’un éléments carné (au choix, voyez la liste plus bas) et d’un bon gros tas de frites. La touriste non habitué étant souvent calé après les frites alors que cet immense pain, dégoulinant de toute part l’attend encore, dans son fin papier blanc qui perce et encrasse bien la table.


Qu’est ce qu’on mettrait bien dans cette « mitraillette » ? (Ou ce « Spécial », autre terme possible)

Dans la friterie type, vous trouverez toute une série de brochettes, de boulettes, de viandes, de saucisses…

Voici une petite liste possible :

-Fricadelle. Saucisse de porc aux épices

-Fricadelle Spéciale. + oignons crues, mayo et ketchup

-Cervela à l'ail. Saucisse à l'ail

-Cervela fumée. Saucisse fumée

-Cervela Spéciale. + oignons crues, mayo et ketchup

-Brochette d'agneau. Brochetted’agneau marinée, avec des poivrons et oignons

-Brochette de bœuf. Brochette de boeuf marinée, avec des poivrons et oignons

-Brochette Ardennaise. Brochette de porc, pané et du lard

-Patte d'ours (ou Grizzly). Viande hachée bien épicée en croûte de feuilletée

-Belcanto. Viande de porc +oignons + épices

-Macho. Pavé de poulet épicé et pané

-Macho Spéciale. + oignons crues, mayo et ketchup

-Boulette. Boulette de viande

-Boulette Spéciale. + oignons crues, mayo et ketchup

-Bouffe feu. Crêpe dentelle remplie avec viande de porc et piment

-Nuggets. Morceaux de poulet panés

-Loempia. Crêpe fourrée avec germes de soja, poireau, carottes, poulet et jambon.

-Taco. Crêpe fourrée avec légumes Mexicain

-Mini-Loempia. Petite crêpes aux légumes

-Croquette de fromage
-Croquette aux légumes épicée
-Croquette de crevettes. Avec des crevettes grises

-Sajoura. Croquette aux légumes épicée

-Boulette apéro

-Boulettes de viande crémeuse

-Saucisse sèche. Saucisse de porc sèche


Et bien d’autres. Tout est « mettable » dans une mitraillette. Et vu qu’on choisit sa sauce dans une liste en comptant des dizaines, il y a vous l’aurez compris une quantité assez astronomique de combinaisons possibles.

http://www.groupereflect.net/IMG/jpg/friterie.jpg

Des sauces, allez, en voici quelques unes. Des classiques mayonnaises et ketchups trouvés partout dans le monde aux sauces typiquement belges :

-Mayonnaise
-Ketchup
-Béarnaise
-Tartare
-Poivre
-Cocktail, Sauce mayonnaise + tomate + whisky
-Andalouse, Sauce mayonnaise + tomate +épices
-Américaine, Sauce mayonnaise + tomate + épices
-Curry

-Hawaii, Sauce mayonnaise + pickles + épices
-Joppie, Sauce mayonnaise + oignons + épices
-China, Sauce aux épices + gingembre
-Pickles, Sauce nationale Belge: Vinaigre + choux-fleurs + oignons + cornichons
-Samouraï, Sauce mayonnaise + pili-pili
-Curry ketchup, Ketchup relevée et caramélisée
-Mammouth, Mayonnaise + épices (idéal avec fricadelle)
-Loempia, Sauce aigre-douce idéal avec loempia et mini loempia
-Carbonade, Sauce chaude à base de bière Belge
-Moutarde

Et d'autres, comme la Toscane, la Giant, la Rich, la Brazil, ...

Une bonne recette étant deux tiers mayo, un tiers Pickels. Le tout sur une barquette de frittes... un régal !

http://www.eurobru.com/friterev.jpg

Massassa
01/09/2006, 15h15
Je sens que nous allons bientôt avoir l'avis de Lafrite. :chicos:

:lol:

C'est vrai que j'avais pas pensé à ça... y'a pas beaucoup de friteries comme on les connaît en dehors de la Belgique et du Nord. ;)

Gilou
01/09/2006, 22h42
Rectification, tous les belge n'ont pas d'embonpoint, ceux qui vinrent le 10 mai chez nous on bien remarqué ma taille de guèpe qui ne laisse pas les jeunes jouvencelles indiférente.

Autre rectificatrion tous les belges n'aiment pas la bière, et tout les belges n'aiment pas les frites. moi par exemple je suis incapable de mabreuver de cet infecte nectar de gueu, et encore moins cette ignoble pittence de manant.

Akmar Nibelung
01/09/2006, 22h45
Rectification, tous les belge n'ont pas d'embonpoint, ceux qui vinrent le 10 mai chez nous on bien remarqué ma taille de guèpe qui ne laisse pas les jeunes jouvencelles indiférente.

Autre rectificatrion tous les belges n'aiment pas la bière, et tout les belges n'aiment pas les frites. moi par exemple je suis incapable de mabreuver de cet infecte nectar de gueu, et encore moins cette ignoble pittence de manant.


Hé bé :lol:

Ceci dit sans smiley, on est comme assaillit de doute :p:

Gilou
03/09/2006, 13h19
Meeeuh non c'est pas agressif,:love: ze l'aime bien moi notre cyphounet (ne pas prononcer cyphoné c'est pas la même chose)

mais il oublie de parlerque le belge ne mange pas que cela le vendredi soir il mange aussi:

Des Boulets Sauce Lapin

Du Waterzoi (Prononcer ouaterzouile)

Du Stoemp au choux; aux carottes; aux poireaux, et autres Potées qui accompagne le boudin (Saucisse faite d'abbats de boucherie)

Des caricolles (petits guastéropodes de rivière)

Des gauffres de Bruxelles, Lièges, des laquements, et des smoetebolles (prononcer smoutebol)

De la redoutable galette de Dinant (Plus dure que le biscuit militaire)

Et dans les boissons, le belge boit:

Du Métrank

Du vin d'Overijse (prononcer over eisse),

Du péket (prononcer péquai)

etc....

Danton
03/09/2006, 14h11
Rectification, tous les belge n'ont pas d'embonpoint, ceux qui vinrent le 10 mai chez nous on bien remarqué ma taille de guèpe qui ne laisse pas les jeunes jouvencelles indiférente.

Autre rectificatrion tous les belges n'aiment pas la bière, et tout les belges n'aiment pas les frites. moi par exemple je suis incapable de mabreuver de cet infecte nectar de gueu, et encore moins cette ignoble pittence de manant.

Même remarque :chicos: , les jeunes jouvencelles ne cessent de me courir après, pas d'embonpoint (fallait venir au congrès franconaute :tongue: ), la bière c'est bon pour les gueux et les frites qu'on trouve dans les friteries sont tout simplement ignobles :?:

Cypho croit peut-être représenter la fière et noble Belgique à lui tout seul, mais rien n'est plus faux, il existe aussi quelques individus raffinés dans notre beau pays :mrgreen:

Sinon, c'est très intéressant ce topic, j'apprends des choses :yeux: , continue Cypho

Cypho51
15/12/2006, 01h40
1810-1835: Tribulations d'un militaire wallon.

Li pantalon trawé



Vi sovnez v' bin, Linåd, m' chér cameråde

Dè fameus timp dè grand Napolèyon

Ki nos rivnî tot stoûrdi del salåde

Ki les Cozakes nos dnît a côps d' canon ?

Nz avî du monde tos les pious, totes les biesses

Nz avî l' narène et les deûts edjalés

Et nos avî dvin co traze et traze plèces

Nosse pantalon, nosse pantalon trawé (2 côps).

Te souviens-tu, Léonard, cher camarade / Du fameux temps du grand Napoléon / Quand nous revenions tout étourdis de la déconfiture / Que les Cosaque nous infligèrent à renforts de canons / Nous étions couverts de poux et de vermine / Nous avions le bout du nez et les doigts gelés / Et nous avions à de très nombreux endroits / Notre pantalon, notre pantalon troué.

Dji m' è sovin, come si c' esteut asteure

Ki tot passant ådtriviè d' nosse payi

Nos n' avî nin ine dimeye gote a beure

Sin nole astådje, nos alî so Paris.

Dj' åreu volou dire "Diè-wåde" a Lisbète

K' ele ratindaxhe, k' ele ni dvéve nin s' presser

Min po m' mostrer, dji n' esteu nin hayete

C' e-st on måleur k' on pantalon trawé (2 côps).

Je m' en souviens comme si c' était hier / Qu' en passant au travers de notre pays / Nous n' eûmes même pas un demi-verre d' alcool à boire / Sans tarder, nous allâmes à Paris / J' aurais voulu aller saluer Elisabeth / (lui dire ) Qu' elle attende, qu' elle ne devait pas se presser / Mais pour paraître devant elle, je n' étais pas présentable / C' est un malheur qu' un pantalon troué.

Dj' esteu portant ddja divnu côporål

Et dj' esperéve bin rade passer sordjant

Dj' åreu polou minme divnu djenerål

Dj' m' aveu batou cint feyes come on brigand !

Dj' åreu-st avou todswite li creu d' oneur

On bê ploumet et des abits brozdés

Min on n' såreu avu bêcôp d' boneur

Cwand c' est k' on pwète on pantalon trawé (2 côps)

Pourtant, j' étais déjà devenu caporal / Et j' espérais passer rapidement sergent / J' aurais même pu devenir général / Je m' étais battu très souvent comme un beau diable / J' aurais eu immédiatement la croix d' honneur / Un beau plumet et des habits brodés. / Maison ne peut avoir beaucoup de chance / Quand on porte un pantalon troué.

Cwand nos rivnî, nos estî-st a l' Olande

Lisbète s' aveut, de m' ratinde anoyî

' ll esteut mariéye, mi tristesse fout bin grande

Min cwesk' on wangne di s' pinde ou di s' nèyî ?

Come dji pola, dj' racomoda mes håres

Å djenerål, dji m' ala prezinter

Min d' côporål, dji rdivna simpe sôdår

Gråce ås costeures di m' pantalon trawé. (2 côps).

Quand nous revinres, nous appartenions à la Hollande / Elisabeth s' était désespérée de m' attendre Elle était mariée; ma tristesse fut bien grande / Mais que gagne-t-on à se pendre ou se noyer ? / Comme je pus, je raccommodai mes vieux vêtements / Au général, je m' allai présenter / Mais de caporal, je repassai simple soldat / A cause des coutures de mon pantalon troué.

Divnou flankeur din les canifichtônes,

On m' rimoussa, dj' euri on pantalon

Dji magna m' sô, dji divna come on monne

Mi k' aveu stu come on vî tchvå d' gosson

Min on cmandéve d' on si drole di lingadje

Les côps d' baston ni fît ki dè rôler

Dji m' anoya, dji souwa come ine catche

Et dji rgreta mi pantalon trawé (2 côps).

Devenu fantassin dans chez les baragouineur (lit. les "kan-niet-verstaan"le "peux-pas-comprendre"/ On m' acheta de nouveaux vêtements, j' eus un pentalon / Je mangeai à satiété, je devins comme un moine / Moi qui avais été comme un cheval de hallage. / Mais on commandait dans une si drole de langue / Les coups de baton ne faisaient que pleuvoir / Je me désespérai, je maigri comme une pomme séchée / Et je regrettai mon pauvre pantalon troué.



Dj' esteu nåhi, awè, ciète, dj' el pou dire !

Min cweski c' est, dji n' aveu nou mestî

Dj' n' åreu savou måy rintrer al houyîre

Dj' inme li grande ér, dji n' såreu m' racrampi.

Mé tot d' on côp, vola k' n a brôye-manèdje

Et k' a Brussele, on-z ôt l' canon groûler !

Dj' les planta la, sin lzî dire bon voyèdje

Dj' prinda m' såro et m' pantalon trawé (2 côps).

J' en avais marre, je peux vous l' affirmer / Mais que pouvais-je faire d' autre ? Je n' avais aucun métier / Je n' aurais pas pu travailler dans la mine / J' aime l' air pur et ne peux vivre accroupi / Mais soudain, voilà qu' il y a du grabuge / Et qu' à Bruxelles, on entend le canon gronder. / Je les abandonnai sans leur dire au revoir. / Je pris ma tunique bleue et mon pantalon troué.

Dji m' a batou, come on bon påtriyote

Dj' a stu blessî, dj' a må tos mes ohês.

Dji n' dimande rin et n' pou dj' ni l' hay ni l' trote,

Ca l' diâle todi tcheye sol pu gros hopê.

Vozôtes, messieus, k' on-st avou totes les plèces,

Vos k' so nosse dos, nos avans fêt monter,

Ni rouvîz måy ki vos dvez vos ritchesses

Å vî såro, å pantalon trawé. (2 cops)

Je me suis battu comme un bon patriote /J' ai été blessé, j' ai mal à mes os / Je ne demande rien, et je n' ai aucun recours (lit. je ne peux ni la marche ni le trot) / Car la fortune sourit à celui qui a déjà de l' argent (lit. le diable chie toujours sur les gros tas) / Vous autres, messieurs, qui avez eu les emplois bien rémunérés / Vous que, sur nos épaules, nous avons fait monter dans la hiérarchie / N' oubliez pas que vous devez vos richesses / A la vielle tunique wallonne et au pantalon troué.



Je viens enfin de connaitre l'origine de l'expression "canifichtônes"! Que j'entends depuis que je suis petit chez mes grands parents (qui m'ont elevé) sans que je sache de quoi çà vient.
Et que j'ai du mal à utiliser car personne ou presque ne la connait cette expression! :(

"canifichtônes"... où quand même le wallon s'inspire du flamand... et on viendra encore dire que nous ne sommes pas un seul et même peuple et nananananèèère... Bon, vais me rechercher une bouteille moi...

Cypho51
15/12/2006, 04h01
Ha! Voilà. J'ai trouvé un exemple de la diversité régionale de ce que l'on appelle le wallon. Comme quoi sur un minuscule territoire, une espèce de vieille langue oubliée est en fait un panier de patois incroyablement variés.
Hésitez pas à cliquer sur les liens pour entendre le wallon duquel on cause. :)

Pater noster in Walloon, a word-to-word English translation and four dialect versions

In rifondu walon (ie standard Walloon)

Vos, nosse Pere k' est la-hôt,
Ki vosse no seye beni cint côps.
Ki li djoû vegne k' on v' ricnoxhe come maisse.
K' on vos schoûte sol tere come å cir.
Dinez nos ådjoûrdu li pwin po nosse djourneye.
Fijhoz ene croes so tos nos petchis
Come nos l' fijhans eto so les petchis dås ôtes.
Ni nos leyîz nén tchair dins l' inveye di må fé
Mins tchessîz li må lon erî di nos ôtes.



Here is a totally word-to-word translation in English: You our father who are there-above / That your name be blessed hundred times / That the day come when one you aknowledges as master / That one you obey on-the earth as in heaven / Give us today the bread for our day / Make a cross on all our sins / As we it do also on the sins of others / Do not let us fall in the desire of doing wrong / But chase the bad far away from our-selves


In central Walloon



If you want to listen to this version read by a central dialect speaker, click here. (http://www.wallonie.com/wallang/pater.au)

Vos, nosse Pére qu'èst la-wôt,
Qui vosse nom seûye bèni cint côps.
Qui l' djoû vègne qu'on vos rconèche come mêsse.
Qu'on vos choûte sul têre come au ciél
Donoz-nos audjoûrdu li pwin po nosse djoûrnéye.
Fioz one crwès su tos nos pètchîs.
Come nos l' fians èto su lès pètchîs daus-ôtes.
Ni nos lèyîz nin tchêr dins l'invîye di mau fé
Mins tchèssîz l' mau lon èrî d' nos-ôtes. In eastern Walloon

Vos, nosse Pére qu'est la-hôt,
Qui vosse nom seûye bèni cint côps.
Qui l' djoû vinse qu'on v' ricnohe come mêsse.
Qu'on v' hoûte sol tére come å cîr.
Dinez-nos oûy li pan po nosse djoûrnêye.
Fez 'ne creûs so tos nos pètchîs
Come nos l' fans ossu so lès pètchîs dès-ôtes.
Ni nos leyîz nin toumer dvins l'invèye di må fé
Mins tchessîz l' må lon d' nos-ôtes.
In western Walloon

If you want to listen to this version read by a western dialect speaker, click here. (http://www.wallonie.com/wallang/ouest.au)

Vous, no Pére qu'èst la-ôt,
Qui vo no fuche bèni cint côps.
Qu'èl djoû vène qu'on vos rconèche come mésse.
Qu'on vos choûte sul tére come au ciél.
Donèz-nous audjoûrdu l' pwin pou no djoûrnéye.
Fèyèz 'ne cwès su tous nos pètchîs.
Come nos l' fèyans ètou su lès pètchîs dès-ôtes.
Ni nos lèyîz nén tchér dins l'invîye di mau fé
Mins tchèssîz l' mau lon d' nous-ôtes. In southern Walloon

Vos, nosse Pére qu'èst la-yôt,
Quu vosse nom sèye bèni cint côps.
Quu l' djoû vègne qu'on vos rucnuche come mwêsse.
Qu'on vos choûte su la tère come â cièl.
Dènoz-nos âdjoûrdu nosse pwin po nosse djoûrnêye.
Fèjoz oune crwas su tos nos pèchés
Come nos l' fèjans ossu s' lès pèchés dès-ôtes.
Nu nos lêssoz nin toumer dins l'anvîe du mâ fé
Mês tchèssoz l' mâ lon arî d' nos-ôtes.


Une petite carte des "langues" en Wallonie:

http://www.wallonie.com/wallang/wal-map3.gif


On notera que Givet est pleinement wallone. Hors, aux dernière nouvelles, la langue a totalement disparu de la région. République centralisatrice au pouvoir, lien de cause à effet? :(

jmlo
15/12/2006, 09h02
On notera que Givet est pleinement wallone. Hors, aux dernière nouvelles, la langue a totalement disparu de la région. République centralisatrice au pouvoir, lien de cause à effet? :(

Tut tut tut , c'est la wallonie qu'est en pleine zone française :tongue:

Gilou
16/12/2006, 12h50
Je viens enfin de connaitre l'origine de l'expression "canifichtônes"! Que j'entends depuis que je suis petit chez mes grands parents (qui m'ont elevé) sans que je sache de quoi çà vient.
Et que j'ai du mal à utiliser car personne ou presque ne la connait cette expression!
Ils le parlent toujours actuellement ?
C'est vrai que je n'ai que rarement entendu ces dialectes bien de chez nous, pas mal d'en faire naration ici.
A propos sais-tu combien de patois et autres dialectes y-a-t-il chez nous ? (Je parle aussi des flamands)
Parce que l'on parle du namurois, du liègois, du limbourgois, du brugois, etc.. Mais je parie qu'il y en a bien plus !

Cypho51
06/02/2007, 12h52
Je ne savais pas où poster ceci, donc allez, voici une "pub" assez incroyable du gouvernement belge pour nous rappeller les qualités de notre sécurité sociale:

http://www.youtube.com/watch?v=6AMM0CSm_3s



Gilou, j'avais pas vu ta question. Je crois connaitre une carte qui résume bien les patois, dialectes, langues régionales et compagnies... j'cach aprés, comme on dit (je cherche) :mrgreen:

Cypho51
06/02/2007, 13h01
Ha! Voilà une petite carte interessante:


http://www.arsouye.com/wallon/generalites/dialectes2.gif

Un petit extrait du site où j'ai trouvé cela:

"Contrairement aux idées reçues, le wallon n'est pas un patois ni même un dialecte du français. Il s'agit d'une langue à part entière comprenant elle même de nombreux dialectes. En effet, une langue est un language possèdant une grammaire et un vocabulaire propre. Un dialecte est un language, au sein d'une langue, qui possède uniquement des particularismes au niveau du vocabulaire. Le wallon possèdant une grammaire propre différente du français doit être considéré comme une langue. Par contre, les parlers de Namur ou Liège, avec leurs vocabulaires différents, sont bien des dialectes wallons au sein de la langue wallonne.

Les wallon est un enfant du latin, ou plutot de la vulgate gallo-romaine. Il appartient au groupe des langues d'oïl. Le wallon est la plus nordique des langues d'oïl mais également des langues latines, ce fait est très important pour comprendre la langue et la mentalité des wallons. La correspondance lexicale avec le français est élevée et l'intercompréhension reste possible. Le wallon présente également de nombreux traits qui semblent issus directement du latin et certains rappellent l'espagnol et l'italien.

D'un point de vue grammaticale, les traits originaux du wallon par rapport au français sont : le placement fréquent de l'adjectif avant le nom, l'utilisation exclusive de "awè" ( "avoir" ) comme auxilliaire pour les temps composés, la présence de temps dits "surcomposés" à l'image de l'italien actuel, les règles d'emplois du conditionnel diffèrent.

Mais le wallon n'est pas la seule langue régionale de wallonie. Dans l'ancien comté de Hainaut, le dialecte utilisé est le picard, comme dans le hainaut français. La sission politique entre ces deux régions est d'ailleurs récente puisqu'elle date du Traité d'Utrecht en 1713. Une zone de transition existe en outre entre le wallon et le picard. Le dialecte de la zone allant de Charleroi à Chimay est qualifié de wallo-picard. Sur la carte ci-dessous, cette zone se trouve à la limite entre lez zones wallonnes et picardes. dans le sud, deux autres langues d'oïl sont présentes. La Gaume parle un dialecte lorrain. Dans le sud de la procince de Namur, trois petits village parlent champenois. Dans l'est ont trouvent une communauté germanophone disposant d'une large autonomie. La région d'Arlon, quant à elle, compte des locuteurs luxemebourgeois. La frontière nord, enfin, est toujours sujette à discussion avec la Flandre. Il y a quelques minorités flamandes à Comines, Moscron, Enghien et quelques autres villages. "



Ce site, qui si il n'est pas toujours trés neutre politiquement et sur les questions communautaires, est interessant quand même:

http://www.arsouye.com/


Voilà! :hello:

jmlo
06/02/2007, 13h08
Y'a quand même pas mal de territoires français sous occupation belge ... :(



:mrgreen:

Cypho51
06/02/2007, 13h18
Y'a quand même pas mal de territoires français sous occupation belge ... :(

:mrgreen:

J relève même pas! :mrgreen:

Bon, comme vous allez pas "ragider" (ou rwêti, c'est à dire regarder)) tout le site que je vous ai mis en lien, je vous poste quand même des expressions pas de chez moi (elles sont de Namur et je les entends rarement, je suis du Hainaut moi môssieur!). Mais certaines sont rigolotes:

Il y en a des centaines toutes faites ! Je vous livre les plus belles.

I pinse qui c'est li qu'a pichî l'Moûse ! ( il pense que c'est lui qui a pissé la Meuse ) désigne un vantard.

Il a tchiyî dins mes botes ( il a chié dans mes bottes ) se dit d'une personne qui vous a gravement offensé.

Au pus l'sindge mont waut, au pus qu'on vwè qu's'cou è pèlé ! ( au plus le singe monte haut, au plus on voit que son cul est pelé ) est un expression pour tous les arrivistes et les parvenus.

Ele tént on p'tit boutik padzo s'cindryî ( elle tient une petite boutique sous son tablier ) se dit d'une femme qui vend ses faveurs.

Ele keud voltyî à l'grosse awiye ( elle coud volontiers à la grosse aiguille ), besoin d'explications ?

jmlo
06/02/2007, 14h27
I pinse qui c'est li qu'a pichî l'Moûse ! ( il pense que c'est lui qui a pissé la Meuse ) désigne un vantard.

:lol: :lol:

Il a tchiyî dins mes botes ( il a chié dans mes bottes ) se dit d'une personne qui vous a gravement offensé.
ça se dit aussi en france
Au pus l'sindge mont waut, au pus qu'on vwè qu's'cou è pèlé ! ( au plus le singe monte haut, au plus on voit que son cul est pelé ) est un expression pour tous les arrivistes et les parvenus.
:lol: pas mal vu

Ele tént on p'tit boutik padzo s'cindryî ( elle tient une petite boutique sous son tablier ) se dit d'une femme qui vend ses faveurs.
Joli

Ele keud voltyî à l'grosse awiye ( elle coud volontiers à la grosse aiguille ), besoin d'explications ?
ce srai pas un truc sexuel ? :yeux:

Pour le dernier je voie pas trop en fait :loose:

Otto Granpieds
06/02/2007, 19h33
Pour le dernier je voie pas trop en fait :loose:
Mais si, voyons... l'aiguille... symbole phallique... comment dire... :bananax:

(Tiens, un smiley qui se révèle utile, en fait... à conserver :chicos: )

Gilou
06/02/2007, 22h02
Y'a quand même pas mal de territoires français sous occupation belge ... :(
:mrgreen:
Disons que comme vous n'en faisiez rien, on a décidé de les prendrent sous notre aile et ils ont prospérés :chicos:

:hello: Sinon, merci Cypho pour la carte des langues, cela éclaire un peu la lanterne de notre beau pays, reste à en trouver une sur les languages de nos amis du nord !

Cypho51
25/07/2007, 04h51
Sinon, merci Cypho pour la carte des langues, cela éclaire un peu la lanterne de notre beau pays, reste à en trouver une sur les languages de nos amis du nord !



Je ne t'ai pas oublié Gilou!
Voici une superbe page sur les Pays Bas du nord. Tu y trouveras une trés jolie carte des dialectes et langues régionales de notre Patrie Mère.

http://www.tlfq.ulaval.ca/AXL/Europe/paysbas.htm

Cypho51
22/11/2007, 13h49
Alors, une idée pour faire découvrir notre folklore:

On arrive tout doucement à la saison des carnavals. Y aurait des gens interessés par un petit week end axé sur ce folklore typique?

On irait à celui de Binche par exemple (en tant que louviérois, je ferais cet éffort :ouin: ):

http://www.carnavaldebinche.be/page.php?lang=fr&menu=4&sousmenu=10

Le carnaval à proprement parler dure 3 jours (3, 4, 5 fevrier cette année)
Et cela tombe justement durant la semaine de congés annuels de mardi gras.
Y compris en France me semble t il.

Pas obligé de faire les 3 jours, mais possibilités de combiner cette découverte du folklore à la découverte de la région toute entière. On peut aller faire le tour des centres d'interets régionaux, j'ai tenté de vous montrer dans cette enfilade qu'il y a des choses interessantes à voir! :)

Un mini Regional trip avec le guide Cypho51! :roi:
Je peux héberger quelques personnes dans mon appart. J'ai un canapé, et largement assez de place pour des sacs de couchages (j'en ai à prêter).
les déplacements se font dans mon auto (voir une deuxième auto si + de 5 personnes)

A noter qu'il y a d'autres carnavals. Et que cela se passe sur plusieurs mois, mine de rien. Je proposais Binche car cela tombe avec les vacances et que c'est le plus authentique (classé par l'UNESCO).