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Voir la version complète : François Ier


Nominoë
03/07/2006, 14h36
François Ier fut-il un bon ou un mauvais roi pour la France?

D'un côté il n'était pas cruel, ni fanatique. Son règne n'a pas connu de guerres civiles.

D'un autre côté il était très dépensié. Il a endetté la France au point que ses successeurs ont fait banqueroute. Il est peut-être en celà (un peu) responsable des troubles qui ont suivi son règne.

Et qu'est-ce qu'il est parti faire en Italie ? Les guerres d'Italie coûtaient cher, dans quel but ?

Conquérir durablement l'Italie, ça ne parait pas réaliste, vu la frontière naturelle des Alpes. Surtout quand on a pas de flotte.

kevin
03/07/2006, 16h30
Il y est peut être allé pour faire chier les espagnol!!!

style
03/07/2006, 16h38
kevin ton langage surveille ton langage.

kevin
03/07/2006, 17h05
a oaui c'est vrais! faut que je fass attention!

Nominoë
03/07/2006, 17h10
Kevin, ton avatar représente quel chevalier du zodiaque?

Akmar Nibelung
03/07/2006, 17h12
kevin ton langage surveille ton langage.



Et l'orthographe aussi :enerve: (bis voire ter d'ailleurs :yeux: )



Ha oui c'est vraiS ! Il faut que je fasse attention!

Coelio
03/07/2006, 17h28
François Ier fut-il un bon ou un mauvais roi pour la France?

D'un côté il n'était pas cruel, ni fanatique. Son règne n'a pas connu de guerres civiles.

D'un autre côté il était très dépensié. Il a endetté la France au point que ses successeurs ont fait banqueroute. Il est peut-être en celà (un peu) responsable des troubles qui ont suivi son règne.

Et qu'est-ce qu'il est parti faire en Italie ? Les guerres d'Italie coûtaient cher, dans quel but ?

Conquérir durablement l'Italie, ça ne parait pas réaliste, vu la frontière naturelle des Alpes. Surtout quand on a pas de flotte.


Le débat est intéressant.

Pour les guerres d'Italie, l'intérêt stratégique et juridique (une revendication plutôt légitime sur le royaume de Naples, voire Milan) associé à l'attrait de la Renaissance italienne explique beaucoup de choses. Mais il serait injuste d'en accuser totalement François Ier : Il ne fait que continuer en l'espèce la politique de ses prédecesseurs Charles VIII et Louis XII. Le principal problème de François Ier fut à mon sens d'être contemporain du terrible Charles Quint et d'Henri VIII. Ca limitait forcément son rayon d'action extérieur.

Pour ses dépenses financières, certes cela eut des conséquences facheuses pour la suite (c'est notamment lui qui, pour financer tout cela, a généralisé la fameuse vénalité des offices) mais la plus-value culturelle offerte à notre pays et qui persiste encore de nos jours me semble justifier une grande indulgence là dessus..

syrco
03/07/2006, 18h04
elle est ou l'histoire de cul là Coelio ?

kevin
03/07/2006, 18h11
Le chevalier du Lion :yeux:

Griffon
03/07/2006, 18h48
François Ier fut-il un bon ou un mauvais roi pour la France?

D'un côté il n'était pas cruel, ni fanatique. Son règne n'a pas connu de guerres civiles.

D'un autre côté il était très dépensié. Il a endetté la France au point que ses successeurs ont fait banqueroute. Il est peut-être en celà (un peu) responsable des troubles qui ont suivi son règne.

Et qu'est-ce qu'il est parti faire en Italie ? Les guerres d'Italie coûtaient cher, dans quel but ?

Conquérir durablement l'Italie, ça ne parait pas réaliste, vu la frontière naturelle des Alpes. Surtout quand on a pas de flotte.

il s'est couché devant les papistes :enerve:

alors qu'ailleurs certains dépoussièraient les églises !

Otto Granpieds
03/07/2006, 19h12
Le débat est intéressant.

Pour les guerres d'Italie, l'intérêt stratégique et juridique (une revendication plutôt légitime sur le royaume de Naples, voire Milan) associé à l'attrait de la Renaissance italienne explique beaucoup de choses. Mais il serait injuste d'en accuser totalement François Ier : Il ne fait que continuer en l'espèce la politique de ses prédecesseurs Charles VIII et Louis XII. Le principal problème de François Ier fut à mon sens d'être contemporain du terrible Charles Quint et d'Henri VIII. Ca limitait forcément son rayon d'action extérieur.

Pour ses dépenses financières, certes cela eut des conséquences facheuses pour la suite (c'est notamment lui qui, pour financer tout cela, a généralisé la fameuse vénalité des offices) mais la plus-value culturelle offerte à notre pays et qui persiste encore de nos jours me semble justifier une grande indulgence là dessus..
Certes ce fut un prince éduqué et cultivé pour son temps.
Mais...
- un soldat déplorable : la célèbre bataille de Marignan a d'abord été une victoire de l'artillerie et cela est démontré à Pavie, où la cavalerie française, chargeant devant l'artillerie, la rend inopérante, et transforme une victoire presque acquise en terrible défaite.
- un stratège lamentable : contrairement à ce qu'on croit généralement, le "terrible" Charles Quint n'avait pas d'avantages sur le roi de France. La population cumulée des états du Habbsbourg en Europe égalait à peu près la population du royaume de France et l'or et l'argent américains ne sont parvenus en Espagne en grande quantité qu'à partir du règne de Philippe II. Et lesdits états étaient séparés les uns des autres et parfois trés éloignés alors que la France formait un seul bloc, où les communications étaient relativement faciles. Si François 1er s'était fixé des objectifs moins chimériques, proches de ses bases, comme l'annexion de la comté de Bourgogne, de la Savoie, voire des Flandres, il aurait eu de bonnes chances de réussite.
- une catastrophe politique : la revendication du royaume de Naples et de l'Italie du Nord, basée sur des pratiques féodales surranées (qui, j'en conviens, peuvent peut-être séduire quelques médiévistes ayant oublié de mettre leur armure au clou :chicos: ), ne pouvait que conduire à l'affrontement avec le Habbsbourg, parce que
a) le royaume de Naples appartenait à ses ancêtres depuis des générations et qu'il n'avait donc aucune raison d'y renoncer
b) plus important, parce que l'Italie du Nord et plus particulièrement les cols reliant l'Italie au sud de l'Allemagne et à l'Autriche étaient vitaux pour les communications entre les morceaux de l' "empire" de Charles Quint. D'Espagne, par les Baléares et la Corse et la Sardaigne, il y avait une bonne route maritime vers l'Italie (plus sûre, en tout cas, que la route atlantique - le golfe de Gascogne, en particulier, est un endroit trés dangereux à naviguer), et d'Italie, on gagnait assez facilement l'Allemagne, l'Autriche et les Pays Bas.
En s'attaquant à l'Italie pour des raisons fumeuses, François Ier obligeait Charles Quint à réagir, sur un terrain où il n'avait plus d'avantage sur le Habbsbourg.
Quant à son oeuvre de politique intérieure, elle n'a fait que suivre l'impulsion donnée par ses prédécesseurs.
Dans l'ensemble, un roi que je juge médiocre...

Marco70
03/07/2006, 23h05
Il est paru il y a peu, un excellent numéro spécial d'Historia sur Francois 1er :) Je me bornerais donc a rappeler l'importance économique, scientifique et culturelle de l'Italie au XVIeme siècle. Cela explique je pense largement l'acharnement des Valois à s'emparer de places fortes pour contre-balancer la politique allemande et hispanique des Habsbourgs. Francois 1er n'a en fait que de la "real-politik" : alliance avec le Pape, les princes Protestants et les Ottomans, tentative de rapprochement avec l'Angleterre... Le tout pour s'opposer aux ambitions continentales de Charles Quint, avec des succès et des déboires ; mais un résultat final plutôt avantageux : la consolidation de la conquête bourguignone.
En fait c'est surtout un Roi fondateur : dans le domaine des arts et lettres, il fonde l'imprimerie nationale et le Collège de France, le pays devient un pôle incontournable de la vie intellectuelle en Occident.

Enfin, comment négliger l'ordonnance de Villers-cotterêts ! Oui comment ! :colere: :fessée:

S'il y a un acte fondateur pour une nation moderne, c'est bien la détermination d'une langue officielle pour les usages administratifs...

Otto Granpieds
04/07/2006, 01h17
Je me bornerais donc a rappeler l'importance économique, scientifique et culturelle de l'Italie au XVIeme siècle. Cela explique je pense largement l'acharnement des Valois à s'emparer de places fortes pour contre-balancer la politique allemande et hispanique des Habsbourgs.
Mais pourquoi s'engager dans le bourbier italien ? N'y avait-il pas d'autres moyens d'attirer des artistes, des scientifiques ou des hommes d'affaires italiens ? Les Habbsbourg avaient des intérêts en Allemagne et en Espagne, mais des ambitions ??? En Espagne, Charles Quint voulait augmenter le pouvoir royal, ni plus ni moins que François Ier en France. En Allemagne, la guerre qui a opposé les catholiques dirigés par l'Empereur et les princes protestants était avant tout religieuse, du point de vue de Charles.
Francois 1er n'a en fait que de la "real-politik" : alliance avec le Pape, les princes Protestants et les Ottomans, tentative de rapprochement avec l'Angleterre... Le tout pour s'opposer aux ambitions continentales de Charles Quint, avec des succès et des déboires ; mais un résultat final plutôt avantageux : la consolidation de la conquête bourguignone.
Là, je suis plus d'accord : Charles, qui se considérait comme l'héritier du Téméraire, voulait récupérer la Bourgogne (duché), ce qui, de mon point de vue, était aussi chimérique que les vues de François sur l'Italie. Faire combattre les autres à sa place est une attitude politiquement intelligente de François (dommage, qu'il n'y ait pas pensé plus tôt). C'était revenir au temps du bon roi Louis XI.
En fait c'est surtout un Roi fondateur : dans le domaine des arts et lettres, il fonde l'imprimerie nationale et le Collège de France, le pays devient un pôle incontournable de la vie intellectuelle en Occident.

Enfin, comment négliger l'ordonnance de Villers-cotterêts ! Oui comment ! :colere: :fessée:

S'il y a un acte fondateur pour une nation moderne, c'est bien la détermination d'une langue officielle pour les usages administratifs...
La France était depuis longtemps une grande puissance européenne, même au plan culturel : toute l'Europe consultait les docteurs de Sorbonne.
Le français langue offcielle : continuation logique de la politique de centralisation monarchique... de même que l'autre édit, celui instituant l'état-civil.

Griffon
04/07/2006, 17h58
curieuse façon

que de voir une période de l'histoire

uniquement sous son aspect "géo stratégique" (les guerres d'Italie et les Habsbourg)!

j'avais tendance a négliger cette manière de voir

du moins en ce qui concerne le 16ème siècle en France !

merci a marco et à OG de me permettre de voir les choses sous un autre "angle"!:hello:

PS: cela me fait penser a Europa Universalis !

je ne sais pas comment vous y jouer la france mais moi c'est l'epoque

ou je convertis tout le monde à la religion réformée !

c'est la que francois a commis une erreur il aurait du faire

le meme choix qu'henri 8!

Otto Granpieds
04/07/2006, 21h33
curieuse façon

que de voir une période de l'histoire

uniquement sous son aspect "géo stratégique" (les guerres d'Italie et les Habsbourg)!

j'avais tendance a négliger cette manière de voir

du moins en ce qui concerne le 16ème siècle en France !

merci a marco et à OG de me permettre de voir les choses sous un autre "angle"!:hello:!
Merci :hello:
Mais évidemment, ce n'est qu'une des innombrables manière de voir l'histoire, avec presque cinq siècles, de recul, de surcroit.
Il est certain que les intéressés ne raisonnaient pas de cette manière...

kevin
04/07/2006, 22h54
pourquoi convertir tout le pays à la religions réformés????????

Leaz
04/07/2006, 23h15
Pour le fun j'imagine, je l'ai déjà fais en solo c'est marrant.

Et puis sa apporte pas mal d'avantage, bien que le coût de conversion soit vraimment trés lourd.. :?:

kevin
05/07/2006, 10h41
tu la déja fait, c'est quoi les avantages?

Leaz
05/07/2006, 15h29
Et bien les avantages intrinsèques lié a la religion réformée, a savoir un bonus en commercial, en technologie.. mais surtout tu peut dow 98% des pays du monde sans le malus religion ;)

Enfin bon je crois qu'on dévie du sujet là :mrgreen: